Sur le feu

Animations, manifestations, exposition autour de la cuisine.

007 Spectre

Evénement jeudi dans les couloirs de TF1, Daniel Craig, Léa Seydoux et Monica Bellucci étaient attendus dans le courant de l’après-mdi pour entregister une interview à l’occasion de la sortie en salle ddu film « 007 Spectre » dans le 20H de Gilles Bouleau.
Fabienne Moncelle, coordinatrice de production au service culture de la rédaction nous raconte les coulisses.

TF1, 15h00, parking niveau -1. Nous sommes toutes là. Florence s’occupera de Léa, Claire de Monica, moi, de Daniel. Il arrive en premier, il ne faut surtout pas le faire attendre a précisé Anne son attachée de presse. Les agents de la sécurité nous assistent pour nous orienter à travers le dédale des couloirs, bloquer les ascenseurs et accéder plus vite au bar de l’info au 2ème étage. Les petits fours frais préparés par le restaurant de TF1 sont déjà disposés, le café chaud, le thé fumant, les boissons fraîches.

Voici les premières voitures. Daniel Craig est là, il nous salue amicalement… le temps de constater que, vraiment, il n’est pas James Bond pour rien. Ouf je me sens fébrile, son vert d’œil… waouh ! Pas le temps d’apprécier. Au pas de course, nous empruntons le couloir pour prendre l’ascenseur qui nous conduira au bar de l’info. Nous sommes une petite dizaine (garde du corps, agent, styliste, « publicist » et d’autres encore en -iste pour compléter la liste) les pas résonnent dans ce couloir blafard éclairé au néon, l’ascenseur nous attend. Ça y est, nous sommes au bar de l’info ! Premier ouf de soulagement, jusque-là tout se déroule comme prévu ! Je suis presque étonnée ! 

La logistique de l’ascenseur

L’attaché de presse de Monica Bellucci est claustrophobe, il déteste les parkings et les ascenseurs. Il arrive avec Monica par le rez-de-chaussée, l’IGH (comme on appelle à TF1 la Tour), l’entrée principale, c’est Stéphanie qui vient de me prévenir. Argh ! Je prends mes jambes à mon cou pour les cueillir à l’arrivée. Le sprint achevé, les mains moites et le souffle court, je les récupère à la sortie des ascenseurs du 2ème étage. A ce moment-là, mon téléphone sonne, cette fois c’est Elsa, l’attachée de presse de Léa Seydoux. Elle me dit « non non elle ne passera pas par le parking -1 », qu’elle est devant et qu’elle m’attend. Grrrr ! Mais qu’est-ce qu’ils ont tous ? Quelques sueurs plus tard, je l’accueille au rez-de chaussée, avec son staff. Léa ne prend pas l’ascenseur. Ok qu’à cela ne tienne, au point où j’en suis, on prend l’escalier. Ça m’amuse, Léa a des baskets plates, en panthère : « C’est quel étage ? 2ème ». Nous voilà, dans le couloir, l’interview de Monica pour MYTF1News est en cours (voir plus bas), en plein milieu de ce foutu couloir qui mène au bar de l’info. Je n’ai peur de rien je me faufile, avec Léa et son agent entre John Nollet, le coiffeur de Monica et le caméraman.

Un timing très serré

Voilà cette fois tout le monde est là. On est une bonne vingtaine dans cette espace réservé aux invités du journal de TF1. Politiques, chanteurs, acteurs passent tous par là avant d’accéder au plateau du JT. Gilles Bouleau discute avec Daniel Craig avec son anglais si limpide. Dans les loges, les dames finissent de se préparer, on les arme tous de micro-cravate. Et on donne le top départ pour descendre sur le plateau, par les coulisses. L’enregistrement se déroule. C’est déjà fini. L’attachée de presse nous presse de nous dépêcher : elle a un timing très serré, l’avant-première est ce soir au Grand Rex. Je remonte en dernier, derrière Monica, ses chaussures ont bien 10 centimètres de hauteur et la semelle est rouge, sa taille fine, elle a une démarche chaloupée et lente forcément. Elle prend le temps de discuter avec nous : « Non, les femmes de plus de 40 ans ne sont pas finies ! ». Je crois bien qu’aujourd’hui je suis bien d’accord avec elle !

007 Spectre à découvrir dans les salles le 11 novembre prochain.
-Publié le 29 octobre 2015 à 20h30.

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Mon TonTon

Tu es à côté du seigneur ou de Jésus désormais. En tout cas tu es mort.
Quand nous sommes arrivés au crématorium, il y avait déjà beaucoup de monde endeuillé à attendre le recueillement devant le corps d’un défunt dans une autre salle mitoyenne de la tienne ! J’ai dit « Ce sont les soldes ? » Mon mari était outré !
Il y a d’abord eu ta mise en bière. Elle a été retardée.
J’ai craint que nous soyons tout seuls avec Claude pour ta cérémonie.
Ça, ça m’aurait rendue drôlement triste.
Mais non, sont arrivés en premier Jean-Luc, Jean-Philippe, Lucie, Agathe et Marie, sa mère ex-femme de Jean-Luc puis Bruno et Frédéric, Francine, Cécile et Bernard.
Les pompes funèbres se sont approchées pour fermer le cercueil. Mais tous, Bernard en tête se sont précipités pour leur arracher des mains le tournevis, et visser chacun scrupuleusement ces p’tains de vis qui allaient à jamais t’enfermer dans cette boîte. Arghh !!! Mais pourquoi tant d’empressement, ils ont eu peur que tu sortes ou quoi ? J’étais anéantie. Mon pauvre TonTon, ne le prend pas mal, je n’ai pas pu éviter ça, j’ai tellement honte pour eux et désolée pour toi. Je sais que tu aurais pu te retourner dans ta tombe… Tu n’y étais pas encore et tu n’y seras jamais d’ailleurs !!! Alors là moi je t’avoue, leur attitude m’a sidérée. Pour ne pas dire abasourdie. Surtout lui qui ne pouvait pas te blairer de ton vivant et réciproquement. Je n’aimerais pas être à sa place ! Je me suis dit que je t’écrirai pour te dire de prendre ce comportement pour de l’affection… difficile à croire, je te l’accorde, ou de la culpabilité. Ils en avaient à revendre, tous. Ha ! Ha ! Là il y n’y avait pas de soldes, je peux te le dire. C’est dommage que ça arrive à ce moment-là, particulièrement celui-ci, celui de ton enterrement ! Au départ, je l’ai pris pour César ton professeur de piano. Il a eu un regard de dédain comme si j’étais, je sais pas moi, une maladie infectieuse, un être pas digne de le regarder ou de lui adresser la parole. Mais quel connard ! Il ne m’a pas dit bonjour.
Dans cette petite salle devant ton cercueil, j’étais seule enfin avec Claude mais exclue de cette famille. Je n’avais pas de peine à constater cette situation. Je sais que c’est comme ça. Depuis toujours. Au départ parce que j’étais là préféré de papi ! Et parce que notre séjour à Nouméa à couper les ponts, puis nos vies qui nous séparent, nos parents qui disparaissent et qui faisaient le lien… Et après, j’étais ta curatrice un terme juridique officielle qui effraie peut-être. Voilà, j’étudiais, j’observais ce qu’il se passait.
Puis c’était le moment religieux. À 11 heure nous ont rejoint Denis, sa mère, Corinne, Véronique, Marie-Christine, Jacques – mari de Brigitte, puis Lolie et une dame que je ne connais pas. J’ai salué tout le monde à peu près, embrassé Yvonne qui me déteste, j’avais l’impression de faire la bise à un bout de bois. Je me demande parfois si elle se souvient que je suis la fille de Serge son frère, avant d’être ta nièce.
La diacre s’est trompé, elle parlait avec une lenteur de tortue, elle cherchait ses mots longtemps pour faire durer le plaisir sans doute, je peux te dire qu’elle kiffait l’instant. Ce devait être son moment de gloire. A tel point qu’elle a oublié le texte en ton hommage que j’avais préparé. Elle s’est rattrapé, je lui ai dit.
Il était bien ce texte, dedans il y avait Lionel, Serge, Fabienne, Yvette, quatre quart, gâteau savoureux, café chaud et tarte aux fruits, rugby, scouts, messe, musique classique, chants. Il a fallu que je l’aide à mettre la musique.
J’avais demandé à Lucie et Agathe d’allumer les bougies pour les poser sur le cercueil. Elles se sont exécutées suivis de Bernard, Yvonne, Jean-Luc, Jean-Philippe…. Ç’aurait pu être comique si ce n’était pas si pathétique…
Ensuite nous avons tous béni ton cercueil, ça m’a fait du bien de voir mes cousines là. Tout d’un coup je me suis dit c’est ça la famille, c’est ça la force qu’elle te donne, d’être présentes. J’ai regretté du coup tous les enterrements où je ne suis pas allée parce que ça apaise vraiment la présence des siens.
Bon, ils sont tous venus pour toi, il ne faut pas que je me trompe, pas pour moi.
Jacques a eu des paroles délicieuses, il a dit qu’il était là pour représenter Hélène, ta sœur décédée, Françoise et Brigitte, ses filles. Il a dit qu’il ne te connaissait pas, mais qu’il adorait Hélène et que tu étais un peu son garçon à ce qu’elle lui avait raconté, tout comme lui, comme son gendre et Marc aussi un des derniers de la fratrie.
Enfin, nous avons récupéré l’urne. Claude l’a portée « je suis bien content de te porter Lionel ! C’est bien la première fois que je le peux aussi … »
Et c’est nous qui l’avons apportée au cimetière. Complètement absents les Pfg… Heureusement que ce n’était pas un cerceuil … Ils nous ont emmené sur une tombe qui n’était pas la bonne. Qu’est-ce qu’on se marre quand même ! Tu aurais rigolé, toi aussi, j’en suis sûre.
Ils ont fini par la trouver et te voilà désormais pour toujours en compagnie de tes parents et Jean-Claude. Repose en paix mon cher TonTon. Tu es dans mon cœur pour toujours. C’est encore un peu de mon papa qui part aujourd’hui.
C’est sûr que si maman avait été là tout aurait été probablement différent mais elle était hospitalisée pour son fémur pété !
Je n’ai pas organisé de pot, ni eux d’ailleurs.
Ainsi va la vie.

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Une maison italienne

 

 

 

 

 

Ici le temps s écoule. On est reçu comme à la maison. Dans sa salle à manger. Les fleurs sont fraîches, disposées de ci de là dans de petits vases ou en bouquet dans des gros. Des bouteilles de bons vins font office de décoration sur l armoire au fond de la salle. Une musique discrète et jazzy se fait entendre pour nous assurer qu on est bien ici. Entrée plat dessert pour 28 euros ou entrée/plat ou plat/dessert pour 21. Moi je prends de larges pâtes avec un ragoût d agneau à la menthe, ma voisine des pastas aux palourdes, elle se régale aussi. Le serveur qui doit être aussi le patron (je suppose) est seul au service. Mais il balade son corps rondouillet de table en table avec attention et soin pour chacun de ses convives. C’est très agréable. En dessert un tiramisu crémeux, je regrette qu il ne soit pas plus frais. Un verre de vin extra. Très bonne et insolite surprise dans ce quartier peu animé voire endormi !

Osteria Ferrara, 7 rue Dahomey, 75011 Paris

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