Reflets de soleil dans le Dôme des Invalides. Ciel bleu clair. Lundi de Pâques s’annonce beau. Ce n’est pas un chemin de Croix, mais tout de même une petite trotte pour se rendre 6 rue de Bourgogne, chez Rollet Pradier, « 150 ans de plaisir gourmand ». Ah bon ! 150 ans ! Je ne savais pas. J’y vais parce que leur religieuse a obtenu la meilleure des notes de toutes les religieuses de Paris par le Figarosocope. Le parcours me laisse le temps de penser à cette expérience culinaire que nous allons mener en famille. C’est amusant de se projeter critique gastronomique.
Juste derrière l’arrière de l’Assemblée nationale, le soleil me fait encore un clin d’œil. Pour un peu, je suis presque prête à croire que Jésus me fait signe…
Il est à peine 10h00, la rue est déserte comme la pâtisserie traiteur boulangerie.
« Bonjour, j’ai commandé 4 religieuses au chocolat.
Oui, tout à fait ! Je vais les chercher, elles sont déjà dans leur boîte ».
Et me voilà déjà, sur le chemin du retour, incroyable bon augure, la voiture embaume le chocolat. Ça y est enfin le dessert, la dégustation. Pour ouvrir la boîte, il faut décoller le scotch, quel suspense ! Les voilà ! Seigneur ! Elles sont magnifiques, jolies, brillantes, pimpantes. Et on joue, un gourmand vaut un gourmand, critique professionnel ou pas :
« Ouai, rien de spécial !
Tout ce chemin pour ça ?
C’est rigolo, le carré de chocolat entre la tête et le corps
Le chocolat dessus, un vrai plaisir ! »
Le chou est bon, la crème mousseuse peu sucrée contraste avec le chocolat du glaçage très fort et savoureux. Pour moi, c’est un régal, un délice !
« De toute façon, je n’aime pas le chocolat. »
Même quand on joue, parfois ça n’est pas drôle !