J’ai monté les marches rouges du festival de Cannes

invitation

Je me suis préparée tranquillement. Arrangé mes cheveux, peaufiné mon maquillage, enfilé mon pantalon, mis mes chaussures de princesse. Ce n’est pas une bonne idée des chaussures neuves un soir de gala, je sais que je vais le regretter, mais elles sont tellement scintillantes. Mille étoiles comme toutes celles qui ont gravi ces marches. Stéphane qui m’accompagne ce soir est toujours en tournage. Il ne faut pas trop tarder, c’est un soir important, le dernier film présenté en compétition. On dit le Ashgar Faradi. Son titre, enfin ses titres, déclinés en plusieurs langues sont le Client, The Handsmann ou Forushande. Il faut déguster cette soirée, avec délicatesse comme le gâteau mangue et  fruit de la passion « Maracudja » de la pâtisserie Intuition à Cannes, ou cette flambée, aux framboises irrésistibles, mémorable du Grill and Wine. Tant de saveurs, d’émotions, d’excitation, de crépitements, il ne faut pas zapper. Arrêter le temps. Stéphane arrive, essoufflé. Ha non alors ! On se calme. Il saute dans son smoking, attrape ses chaussures, ordonne son nœud papillon. Il est prêt. Je lui suggère de respirer par le nez.
Posons le temps.
On a tous les 2 notre Baccalauréat. Il est temps de partir Ma Loute ! Ça n’est pas Juste la Fin du Monde. On se dirige, comme tous, acteurs, actrices, réalisateurs, distributeurs, producteurs, anonymes vers l’entrée où nous devons montrer notre invitation. Les agents de sécurité sont plus détendus ce soir, non pas qu’ils nous reconnaissent, non, 60 000 personnes ont gravi l’escalier pendant le festival, mais comme c’est la dernière et que jusque-là tout s’est bien déroulé, ils soufflent un peu. Et nous aussi, on emprunte le parcours, devant les badauds qui nous regardent passer, comme Paterson  ou Julieta regardent leur quotidien se dérouler. Mais Moi, je ne suis pas Daniel Blake, j’ai payé mon gaz. Ni Mademoiselle d’ailleurs. Voici le deuxième contrôle, à gauche le balcon, nous irons à droite, c’est l’orchestre. Et déjà on foule le tapis rouge. Nous sommes fouillés pour vérifier nos affaires. Stéphane respire mieux, mais quand même il reviendra en tant que réalisateur. Pari tenu. Voilà on arrive sur Le tapis disposé au milieu entre les photographes et cameraman, celui qui précède les marches. Les quelques starlettes sont acclamées pour les photographier, les filmer et immortaliser leur tenue, leur bijou. Nous aussi nous y sommes, je freine Stéphane qui se croit au boulot. Saluons la caméra. Elle nous regarde, celle de Jean-Yves, je ne retiens que son sourire heureux, il a de bonnes images : c’est nous ! Je salue la foule, tous ces gens entassés à tenter d’apercevoir une star, ce soir c’est Stéphane et moi ! On prend nous aussi quelques clichés, de nos chaussures ! Pour faire différent de tous ceux qui n’ont fait que ça, se selfier.

nos pieds

Qu’est-ce que c’est que ce nouveau loisir : prendre des photos tout le temps de tout. Pourtant, je me souviens très bien de celle que je n’ai pas prise, le regard de Nathalie Baye, l’échange de tendresse de Marion Cotillard et Xavier Dolan en haut des marches à la tombée de la nuit éclairée de mille feux. On rentre dans la salle, nous sommes bien placés. Retentit le Carnaval des Animaux.

Sur l’écran, la montée des marches de toute l’équipe du film est retransmise en direct. Puis ils entrent dans la salle sous les hourras et applaudissements des spectateurs. Tiens voici le distributeur, celui qui a eu la Palme pour Winter Sleep, un signe peut-être ? Voilà le générique, le film commence, maintenant il s’agit de Rester vertical, se tenir bien, tenir bon. Parce que je n’ai pas un Mal de Pierres, mais un mal de pied infernal !

Les noms soulignés font partie de la sélection officielle du Festival de Cannes de cette année-là.

 

 

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Daniel Craig, Monica Bellucci et Léa Seydoux au 20H de TF1 : les coulisses de l’interview

TF1, 15h00, parking niveau -1. Nous sommes toutes là. Florence s’occupera de Léa, Claire de Monica, moi, de Daniel. Il arrive en premier, il ne faut surtout pas le faire attendre a précisé Anne son attachée de presse. Les agents de la sécurité nous assistent pour nous orienter à travers le dédale des couloirs, bloquer les ascenseurs et accéder plus vite au bar de l’info au 2ème étage. Les petits fours frais préparés par le restaurant de TF1 sont déjà disposés, le café chaud, le thé fumant, les boissons fraîches.

Voici les premières voitures. Daniel Craig est là, il nous salue amicalement… le temps de constater que, vraiment, il n’est pas James Bond pour rien. Ouf je me sens fébrile, son vert d’œil… waouh ! Pas le temps d’apprécier. Au pas de course, nous empruntons le couloir pour prendre l’ascenseur qui nous conduira au bar de l’info. Nous sommes une petite dizaine (garde du corps, agent, styliste, « publicist » et d’autres encore en -iste pour compléter la liste) les pas résonnent dans ce couloir blafard éclairé au néon, l’ascenseur nous attend. Ça y est, nous sommes au bar de l’info ! Premier ouf de soulagement, jusque-là tout se déroule comme prévu ! Je suis presque étonnée !

La logistique de l’ascenseur

L’attaché de presse de Monica Bellucci est claustrophobe, il déteste les parkings et les ascenseurs. Il arrive avec Monica par le rez-de-chaussée, l’IGH (comme on appelle à TF1 la Tour), l’entrée principale, c’est Stéphanie qui vient de me prévenir. Argh ! Je prends mes jambes à mon cou pour les cueillir à l’arrivée. Le sprint achevé, les mains moites et le souffle court, je les récupère à la sortie des ascenseurs du 2ème étage. A ce moment-là, mon téléphone sonne, cette fois c’est Elsa, l’attachée de presse de Léa Seydoux. Elle me dit « non non elle ne passera pas par le parking -1 », qu’elle est devant et qu’elle m’attend. Grrrr ! Mais qu’est-ce qu’ils ont tous ? Quelques sueurs plus tard, je l’accueille au rez-de chaussée, avec son staff. Léa ne prend pas l’ascenseur. Ok qu’à cela ne tienne, au point où j’en suis, on prend l’escalier. Ça m’amuse, Léa a des baskets plates, en panthère : « C’est quel étage ? 2ème ». Nous voilà, dans le couloir, l’interview de Monica pour MYTF1News est en cours (voir plus bas), en plein milieu de ce foutu couloir qui mène au bar de l’info. Je n’ai peur de rien je me faufile, avec Léa et son agent entre John Nollet, le coiffeur de Monica et le caméraman.

Un timing très serré

Voilà cette fois tout le monde est là. On est une bonne vingtaine dans cette espace réservé aux invités du journal de TF1. Politiques, chanteurs, acteurs passent tous par là avant d’accéder au plateau du JT. Gilles Bouleau discute avec Daniel Craig avec son anglais si limpide. Dans les loges, les dames finissent de se préparer, on les arme tous de micro-cravate. Et on donne le top départ pour descendre sur le plateau, par les coulisses. L’enregistrement se déroule. C’est déjà fini. L’attachée de presse nous presse de nous dépêcher : elle a un timing très serré, l’avant-première est ce soir au Grand Rex. Je remonte en dernier, derrière Monica, ses chaussures ont bien 10 centimètres de hauteur et la semelle est rouge, sa taille fine, elle a une démarche chaloupée et lente forcément. Elle prend le temps de discuter avec nous : « Non, les femmes de plus de 40 ans ne sont pas finies ! ». Je crois bien qu’aujourd’hui je suis bien d’accord avec elle !

007 Spectre à découvrir dans les salles le 11 novembre 2015.

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Moi ce que je préfère c’est le croûton !

baguettes

Du pain du beurre et de la confiture !
Rien de meilleur dessert à mon avis très gourmand.
L’autre jour, j’ai acheté trois baguettes, multicéréales, nature et campagne.
Voilà !
Et alors, j’ai d’abord pris le croûton de la première, coupé en deux tartines, puis beurre et confiture d’abricots. Et je me pensais vraiment il n’y a rien de plus réjouissant. Craquant, croquant, sucré, beurré !
Alors je me suis dit et avec l’autre pain ça donne quoi ?
Rebelote.
Deuxième croûton, beurre, confiture encore !
Ouah ouah, décidément c’est épatant !
et puis banco, une troisième baguette, troisième croûton, troisième régalade.
Punaise, c’est trop délicieux !
Et pourquoi pas, dans le fond, c’est chouette d’oser se faire plaisir comme ça !
Tout d’un coup je me suis sentie libre.
Libre de choisir de prendre les trois croûtons, ça m’a fait un bien fou !
La douce impression d’abuser un tout petit peu mais s’autoriser malgré tout.

Parce que moi ce que je préfère : c’est le croûton !

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