Les meilleurs burgers de Paris (Figaroscope)

 

Gros plan sur le burger du Paris New York (Xe), notre gagnant.

PALMARÈS – Il y en a partout mais où sont les vrais bons burgers ? Nous avons ratissé coffee shops «tradi», food trucks et adresses trendy de la capitale pour découvrir les pépites du genre. Enquête à fort potentiel calorique au pays d’Oncle Sam. (Source Figaroscope)

On ne sait plus où donner du bec. Chaque semaine, une nouvelle adresse de burgers, immédiatement adoubée par les foodistas, vient en détrôner une autre. Des blogs entiers sont consacrés à ce classique yankee qui bénéficie d’une cote de popularité rarement égalée. Bref, il était temps de faire un état des lieux de ce eat spot parisien sous sa forme la plus consommée : le cheeseburger. D’autant que, depuis quelques années, il s’est complètement réinventé grâce à de jeunes trublions qui l’ont «gourmetisé».

Tête de liste, l’iconique Californienne Kristin Frederick, à bord de son Camion Qui Fume. En novembre 2011, elle initie les Parisiens à la street food de qualité ainsi qu’aux longues files d’attente pour un Graal mitonné aux petits oignons caramélisés, avec viande hachée maison, pain d’artisan et cheddar de compète. D’un coup, le burger «quali» acquiert ses lettres de noblesse, et l’on suit ses emplacements à la trace sur les réseaux sociaux.

Parallèlement, d’autres adresses se l’approprient à la sauce frenchie. Big Fernand fait un carton avec la mise en scène «moustache sémillante et béret badin» de ses serveurs, mais aussi ses viandes d’origine française, ses fromages au lait cru et ses frites maison découpées et épluchées sur place.

Les habits chics d’un prolo

C’est d’ailleurs là les principaux hommages collatéraux de cette mode: la montée en gamme des produits, avec le besoin aussi de réactualiser les recettes de base en les customisant. D’où les variantes dans les accompagnements (tomates séchées, mayonnaise relevée…) souvent réussies. Sans oublier l’inévitable name dropping urbain qui va avec: pain de chez Cherrier, Poilâne, Kayser ou Rachel, viande sous haut pedigree (Desnoyer, Metzger, Le Bourdonnec et le plus confidentiel Le Ponclet) ; tout juste si les frites n’ont pas aussi leur champ de patates siglé. Mais à l’aulne des enseignes old fashioned qui ne se sont pas remises en question et refilent toujours les mêmes buns industriels, steaks délavés et tranches de fromage caoutchouteuses, vaguement ravivés d’un parfum de bannière étoilée, on se dit que, parfois, un brin d’exigence gastronomique n’est pas malvenu.

Ainsi, sur le podium gagnant, la nouvelle génération de burgers est-elle largement représentée. Paris New York, Big Fernand, Blend, The Beef Club et Le Camion Qui Fume: nos cinq meilleurs spécimens viennent tous de spécialistes (burgers ou viandes).

Certes, les prix ont flambé au passage, il n’y a guère de mystère dans ce soudain engouement des professionnels pour ce pactole carné. Logistique sommaire, service rapide, matières premières à fort coefficient multiplicateur: le burger est une aubaine par les temps qui courent. Mais comme il est de plus en plus branché et gourmand, c’est du gagnant-gagnant!


Méthodologie

Test. À Paris, les adresses de burgers se comptent par centaines. Il a donc fallu réduire sérieusement notre échantillon, passer de 60 à 35, puis à 20 établissements. Autant dire que la sélection fut féroce, croisant à la fois les classiques diners américains, inscrits dans le paysage depuis des décennies, et les nouveaux lieux dédiés à ce plat. À chaque fois, nous avons choisi la version qui se rapprochait le plus du cheeseburger classique, sachant que c’est le plus apprécié et consommé en France.

Méthode. Les burgers ont été dégustés de façon anonyme par les journalistes du Figaroscope, selon une grille de lecture pré-établie, dans les 15 jours précédant la parution.

Critères retenus. Quatre, notés chacun sur 5 points pour une note finale sur 20. Nous avons délibérément écarté le traditionnel rapport qualité-prix, qui n’était pas significatif puisque nous testions à la fois des food trucks, des points de vente à emporter et des restaurants plus confortables. Des conditions très disparates (elles expliquent aussi les différences de prix) qui nous ont fait nous recentrer sur le burger et ses frites. Nous avons donc jugé la qualité du pain, de la viande, de la garniture (fromage, tomate, oignons, sauce…) et desdites frites.

Résultats. Les nouveaux concepts de burgers raflent clairement la mise, en investissant sur les ingrédients. Une montée en gamme qui réactualise la recette de base du burger et ringardise la junk food d’hier. Preuve qu’il y a désormais une place pour une gastronomie rapide, sans prétentions mais bien faite, qu’illustre ce palmarès.

Découvrez les photos des burgers testés par la rédaction sur la page Facebook du Figaroscope

Notre palmarès

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Le burger gagnant: Paris New York

PNY

Ici, dans ce diner ouvert fin 2012, à la déco vintage (façade de vieux cinéma, plafond éclairé de centaines d’ampoules, escalier en acier), le «Classica America» (11,40 €) est élaboré avec du bœuf de la maison bretonne Le Ponclet (viande maturée plusieurs semaines en chambre froide), haché minute et grillé à la flamme (on vous le recommande à point), du cheddar affiné neuf mois, de la tomate et une sauce tenue secrète. Les frites sont taillées au coupe-frites professionnel et cuites en deux bains. Tous les burgers sont préparés à la commande.

Paris New York, 50, rue du Faubourg-Saint-Denis, Xe. Tél.: 01 47 70 15 24. Tlj.


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Le chef Bernard Vaussion quitte l’Elysée

Bernard Vaussion a pris la tête des cuisines de l’Elysée en 1974.

 

Il est le chef de l’Elysée depuis 1974 et aura vu passer six présidents. Bernard Vaussion prend sa retraite le 30 octobre des cuisines du palais. Il aura préparé des repas non seulement pour le chef de l’Etat français, mais aussi pour tous les dîners officiels.

Bernard Vaussion a 16 ans lorsqu’il commence sa carrière en 1970 à l’ambassade des Pays-Bas puis à l’ambassade de Grande-Bretagne. Alors qu’il effectue son service militaire, il entre dans les cuisines de l’Elysée en tant que commis le 2 janvier 1974. Il devient demi chef de partie en 1975. Jacques Chirac le nomme chef des cuisines en 2005.

Une réception le 30 octobre

Rester aussi longtemps à la tête des cuisines de l’Elysée n’est pas automatique. En effet, chaque nouveau Président peut nommer le chef qu’il souhaite. Cependant, aucun n’a préféré d’autre nom à celui de Bernard Vaussion. En 2011 et en 2012, il a cosigné deux livres retraçant les recettes de l’Elysée et dévoilé les préférences de chaque chef d’Etat. Ainsi, Jacques Chirac adorait la choucroute accompagnée d’une bière Corona, Nicolas Sarkozy était un adepte du chocolat et de poissons à la vapeur, François Mitterrand aimait les fruits de mer…

Son adjoint, Guillaume Gomez prendra sa suite le 1er novembre. Meilleur Ouvrier de France 2004 -le plus jeune lauréat, à 25 ans-, il travaille avec Bernard Vaussion depuis 1997. Après une réception en son honneur le 30 octobre en présence de François Hollande, le jeune retraité deviendra président honoraire du Club des chefs de chefs, l’association des cuisiniers présidentiels.

 

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Marché de Velleron

« Ah, non ! J’étais là avant »

Les portes viennent à peine de laisser passer la foule de vacanciers, gourmands, ménagères et touristes, que déjà, elle trépigne devant les producteurs de fruits et légumes.

« Pour moi, la barquette de cerises, s’il vous plaît »

Les portes monnaies s’ouvrent sans hésitation. Les prix alléchants comme les fruits ou les légumes ne laissent place à aucune hésitation. Fraises, nécessaire à ratatouille, courgettes, aubergines, tresses d’ail, batavia, feuilles de chêne, patates bio, oignons doux, pot de basilic, cerises, abricots.

«Votre confiture, j’en reprends, elle vraiment excellente.
Hé bien, vous me faites bien du plaisir !»

On sent que la bonne affaire est là. Le parking est bondé. Tout le monde aux environs est au courant et se chuchote le renseignement. Quelque chose d’incroyable se passe ici. Les paysans de la région nous font partager leur production à des tarifs défiants toute concurrence. Les stocks sont limités alors personne ne traîne, ni ne flâne, accélère plutôt. On reste concentré.

Tous silencieux, conscients de l’aubaine invraisemblable, comme des pistonnés, des gagnants de la loterie, alors on se tient, pas de cris, quelques frétillements étouffés, comme la truite saisit l’hameçon. On se marmonne. Histoire de ne pas troubler l’instant. Les paniers se remplissent au même rythme que les porte monnaies se vident. Des vases communicants.

Pas de balance, ni carte bleue, tout est déjà pesé et se paye en sous. Tous les jours en été, certains jours l’hiver, le marché agricole de Velleron se déroule dans un enclos fermé de  30 000 m2. Créé par le maire le 15 mai 1985, sa notoriété se propage à travers les médias. 160 000 visiteurs par an, 160 abonnés à l’année et 180 occasionnels. Il est classé parmi « les 100 marchés d’exception » de France.

Eté : du premier lundi d’avril au dernier samedi de septembre
tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés, à partir de 18h.
Hiver : du premier mardi d’octobre au dernier samedi de mars où le marché se tient tous les mardis, vendredis et samedis sauf jours fériés à partir de 16h30.

Marché de Velleron sur l’emplacement de l’ancienne gare.

 

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