Régal de la presse

revue de presse

Nigella Lawson, Olé.

Lors de la sortie en septembre 2011 du pavé Kitchen, de Nigella Lawson (Hachette cuisine), je m’étais promis d’en faire un post, voire un papier fracassant. Et puis, et puis… J’ai finalement bien pris mon temps pour en faire le tour -»mais il est ENORME ce bouquin en fait !» et pour l’apprécier comme régulier compagnon de route culinaire, bourré d’inspiration. Nigella, c’est la superwoman brit’ sexy, très fameuse pour ses émissions télé pleines de slurp slurp sensualité – diffusées sur CuisineTV dans notre contrée. Certains l’ont même surnommée Queen of food porn. A 52 ans, c’est plutôt enviable non ? Voici un exemple de ses recettes version téloche, jamais ennuyeuses. Et preuve de l’extrême générosité de ses desserts.

La longue intro de son ouvrage m’a fait sourire – fait beaucoup trop rare dans nos trop sérieux livres de cuisine – livrant une superbe liste de gadgets culinaires collectionnés et croulant sous la poussière – comme la machine à gaufres ou la saucière électrique. Dans sa collection des indispensables, Nigella avoue aussi utiliser le bicarbonate de soude dilué dans l’eau pour nettoyer son frigo… Mais aussi pour contrer une future cystite ! Autre petit plus : les conseils autour de la préparation à l’avance du plat, de sa possible conservation au frais ou au congél.

Voici le credo de Nigella, qui a construit son formidable succès en Angleterre : ne jamais se prendre le chou avec la cuisine. Assumer ses défauts – elle serait très maladroite, conseillant du coup un modèle de couteau mezzaluna pour avoir les deux mains occupées et jamais coupées – son obsession, tout en élégance. Une recette qui permet de valoir, avec son gourou de la pub de mari Charles Saatchi, une fortune évaluée à 110 millions de livres sterling tout de même, avec plus de 3 millions de bouquins vendus dans le monde.
Si ses recettes salées me font moins envie, ses desserts provoquent toujours un déclic pour la piètre pâtissière que je suis. On fonce sur cette recette, à laquelle je ne trouve rien à redire. Même les bras cassés y arriveront. Servi au repas d’anniversaire de ma môman, je peux vous assurer qu’on en a tous repris. C’est dire.
 
 Recette de gâteau au chocolat et au citron vert sans farine avec crème Margarita 

Les gâteaux au chocolat sans farine possèdent un petit quelque chose qui les rend sacrément faciles à avaler. C’est l’un de mes desserts de secours préférés quand j’ai des amis à dîner.

Pour 8-10 personnes
150g de chocolat noir, hâché

150g de beurre doux mou, plus un peu pour le moule

6 œufs

250g de sucre en poudre

100g de poudre d’amandes

4 cuillères à café de cacao en poudre d’excellente qualité

le zeste le jus d’un citron vert sucre glace, pour décorer (en option)

Préchauffez le four à 180°C (th.6), tapissez le fond du moule de papier sulfurisé et beurrez les côtés.

Faites fondre le chocolat avec le beurre dans un bol supportant la chaleur au-dessus d’une casserole d’eau frémissante, ou au micro-ondes (en suivant les instructions du fabricant). Mettez de côté pour qu’il refroidisse un peu.

Battez les œufs avec le sucre afin d’obtenir un mélange ayant triplé de volume, pâle et mousseux. J’utilise pour cela un mixeur sur pied, mais un batteur électrique à main ferait tout aussi bien l’affaire ; évidemment, il est possible de le faire à la main, mais cela demande de la ténacité et du muscle.

Mélangez les amandes en poudre avec le cacao en poudre et incorporez délicatement au mélange d’œufs et de sucre, suivi du chocolat et du beurre refroidis. Pour terminer, incorporez le zeste et le jus du citron vert.

Raclez et versez cette préparation dans le moule préparé et faites cuire à four préchauffé pendant 40-45 minutes (mais commencez à vérifier la cuisson à 35 minutes) ; le gâteau sera juste pris au-dessus, mais restera un peu tremblant au-dessous.

Retirez du four et placez le gâteau dans son moule sur une grille à refroidir. Dès qu’il est un peu moins chaud, drapez-le d’un torchon propre pour l’empêcher de faire trop de croûte, bien qu’il faille s’attendre à quelques trous et craquelures en surface. C’est précisément l’effet croquant que je cherche à éviter.

Une fois froid, démoulez, poudrez de sucre glace si vous le souhaitez et servez avec la joyeuse crème Margarita qui suit.

A l’avance

Le gâteau peut être cuit jusqu’à 3 jours à l’avance. Conservez dans un récipient hermétique et poudrez de sucre glace juste avant de servir.

Congélation

Le gâteau peut se congeler jusqu’à 1 mois (toujours dans son moule, si c’est plus simple), soigneusement emballé d’une double couche de film alimentaire et d’une feuille de papier d’aluminium. Laissez décongeler une nuit à température ambiante et poudrez de sucre glace juste avant de servir.

Crème Margarita

J’adore les notes mordantes de citron vert de cette crème. Bien que sa saveur joue avec la pointe de citron vert du gâteau, elle agit aussi comme un faire-valoir : fine et légère à la fois, à l’opposé du riche chocolat noir.

60ml de jus de citron vert
(2-3 citrons verts)

15ml de tequila

15ml de triple sec ou de cointreau

75g de sucre glace

250ml de crème fraîche épaisse

Versez le jus de citron vert, la tequila et la liqueur d’orange ensemble dans un bol, puis incorporez au fouet ou à la fourchette le sucre glace et laissez-le se dissoudre dans le liquide.

Incorporez doucement, en fouettant, la crème fraîche et continuez à fouetter pour obtenir un mélange léger, nuageux et aéré. Servez avec le gâteau au chocolat. Bien que rien ne vous empêche de présenter ceci dans de petits verres, pour une autre occasion, et de le déguster à la façon d’un sabayon.

LE 13 FÉVRIER 2012 13H49 | PAR ANNE-LAURE MIAM

Anne-Laure Pham, responsable des rubriques Saveurs, Design & Voyages sur LExpress.fr/Styles mail : alpham@lexpress.fr

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Paula Deen a du diabète

Paula Deen, 64 ans, oeil bleu clair pétillant et sourire éclatant, l’a annoncé elle-même sur NBC, avec son accent chantant du sud des Etats-Unis: « Je fais un diabète de type II, diagnostiqué il y a trois ans lors d’un contrôle de routine ».

Avant d’ajouter qu’elle lançait, « parce que ce n’est pas une condamnation à mort », un site de cuisine pour diabétiques « diabetes in a new light.com » (le diabète sous un nouveau jour), largement sponsorisé par le groupe danois spécialisé Novo Nordisk et son médicament Victoza dont elle est désormais l’image.

Depuis, la polémique enfle, en une sorte de concentré d’Amérique qui met aux prises la success story d’une mère de famille sans le sou devenue millionnaire et la sauvegarde de la cuisine traditionnelle face à l’un des principaux enjeux de santé publique aux Etats-Unis que sont le surpoids et les moyens de s’en débarrasser.

Car « The Lady », comme elle est surnommée, est une institution, avec une émission culinaire à la télévision depuis dix ans, une quinzaine de livres de cuisine, un restaurant à Savannah (Géorgie) et des lignes de produits à acheter en boutique ou sur le web.

Et la solide réputation d’abuser du beurre, de la crème, du sucre et de la friture. Pour exemple, son cheesecake en croûte au chocolat, frit et arrosé de crème et de sucre; ses lasagnes frites; ses bouchées de pâtes au fromage, entourées de bacon et frites, son poulet frit du Sud.

26 millions de diabétiques

« C’est l’histoire du pompier pyromane », s’est empressé de tweeter en apprenant la nouvelle un autre chef télévisuel, Anthony Bourdain, restaurateur à New York, qui avait l’an passé traité Paula Deen de « personne la plus dangereuse d’Amérique », à cause de sa cuisine trop riche

« Quand votre plat vedette est un hamburger entre deux beignets et que vous le vendez en souriant, tout en sachant que vous avez du diabète de type II, c’est au mieux du mauvais goût », a-t-il dit au site spécialisé Eater.com.

C’est ce très long laps de temps de silence que peu lui pardonnent, comme Castile sur un forum du Denver Post: « Paula Deen a attendu trois ans avant de révéler son diabète, trois ans à proposer des plats toujours plus gras. Et voilà ! Elle a la pilule magique à gober. Le diabète de type II se soigne surtout en faisant un régime et de l’exercice, mais ça, ça ne rapporte pas d’argent », regrette le bloggueur.

Paula « représente notre enfance, la cuisine du Sud. Que ce soit la cause du diabète, c’est totalement faux. Paula donne aux gens ce qu’ils veulent voir et manger, elle n’est pas responsable de la façon dont les gens mangent », contre-attaque Gary Finger, sur le blog d’USA Today.

En attendant, l’affaire permet de rappeler aux Américains que 26 millions d’entre eux souffrent de ce type de diabète, le plus fréquent, survenant en raison de l’âge, du manque d’exercice et du surpoids, et qu’ils doivent manger équilibré.

Quant à Paula Deen – déjà surprise par la presse en train de dévorer un cheeseburger – elle « n’a plus que trois ans à vivre ! », titrait lundi le National Enquirer, un tabloïde parti chercher un expert qui a calculé l’espérance de vie de la désormais célèbre diabétique. « A moins d’adopter un mode de vie équilibré », conclut le journal.

Copyright © 2012 AFP. Tous droits réservés

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Le meilleur œuf mayo parisien

En gastronomie, il n’y a pas de sous-entrée. L’Association de sauvegarde de l’œuf mayo (ASOM) a remis lundi 6 février son prix du meilleur œuf mayo de Paris à la brasserie « L’Evasion », située dans le 8e arrondissement de la capitale. Ce restaurant plutôt chic succède ainsi à la brasserie « Flottes » (Paris 1er) et aux « Petites Sorcières » (Paris 14e) de Ghislaine Arabian, chef qui est aussi connue pour avoir été jurée de l’émission « Top chef » sur M6, en 2010.

Quatre critères permettent de distinguer le meilleur œuf mayonnaise, une entrée jugée ringarde mais qui a d’indéfectibles adeptes, selon le président de l’ASOM, Claude Lebey : l’aspect appétissant et généreux de l’assiette, la macédoine fraîche qui l’accompagne, la qualité de l’œuf qui doit être gros et la mayonnaise « suffisamment moutardée et nappante ». Sur la carte de « L’Evasion », (fermé samedi et dimanche) l’œuf mayonnaise coûte 9 euros.

« C’est un plat apparemment simple, mais qui demande beaucoup de soin », explique le critique gastronomique octogénaire. C’est aussi « le plat français contenant le plus de cholestérol, conseillé à ceux qui en manquent », a plaisanté Claude Lebey, président fondateur à vie de cette association dont il est le seul membre avec un copain de longue date. Pour la cuisson de l’œuf, il recommande de viser le « gras cuit », c’est-à-dire d’arrêter la cuisson quand le jaune est encore légèrement mollet, trente secondes avant qu’il ne soit entièrement dur.

FTVi avec AFP
(TEDDY LAMBEC / FLICKR.COM / CREATIVE COMMONS)

 

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