Restaurant du Grand hôtel à Cabourg. Face à la Manche. N’y voyez là rien de turquoise plutôt une palette de pastels.Tout le glamour normand est là.
Pas de menu affiché, tout est à volonté, on le sait c’est un rituel. Dix assortiments d’entrées, crustacés compris, six plats chauds, une dizaine de desserts et autant de fromages. Une musique classique distrayante jouée par le pianiste des lieux enrobe le tout.
Ici, on ne propose que des produits de saisons. On va se régaler, c’est sûr mais avec quoi ?
Ce suspens gourmand est un ravissement incommensurable. Car à chaque fois, on emporte en souvenir un plaisir culinaire. La purée de carotte à la clémentine. Une jardinière de légumes cueillis du jour. Et puis le jésuite, un triangle de pâte feuilletée fourré à la frangipane saupoudré de sucre glace, tout frais du jour. La Grand-Mère en a repris trois fois ! Elle soutient que non… Encore aujourd’hui.
Parce que c’est ça le buffet du dimanche, une multitude de saveurs, de fraîcheurs, de bons goûts. Du salé au sucré, on n’y résiste pas, on fond, on cède à la tentation, on se glisse dans le péché de la gourmandise avec délectation, on se soumet au bonheur gastronomique. On en prend et en reprend, on s’arrête un peu, histoire de faire durer le plaisir, et avec l’espoir de pouvoir en manger encore, mais on finit par regretter de ne pas avoir l’estomac à la hauteur de notre gourmandise.
Salade de pommes de terre aux harengs, avocats aux crevettes, brochettes de tomates-mozarella, saumon fumé, fruits de mer, mayonnaise-maison, crudités, coulibiac de saumon, gigot, veau à la sauce pays d’auge, potatoes, légumes verts (pois, petits pois, brocolis, haricots verts), carottes au cumin, risotto, livarot, pont-l’évêque, reblochon, chèvre, tarte au citron, teurgoule, ananas frais à la menthe, éclair au caramel, paris-brest, œufs à la neige, madeleine…
Cette fois, dans mon souvenir, ce n’est pas fait exprès ! Mais il restera une madeleine (certainement un clin d’œil de Marcel). Oui, je sais c’est facile, une madeleine à Cabourg au pays de Proust. Finement saupoudrée de glace, savoureuse et divine, sucrée chaleureusement et fondante simplement.
La mer, face à nous, le sait et elle nous nargue. Elle sait que le bonheur est là, comme une évidence. Elle l’a toujours su. Aussi sûre qu’elle sera toujours là, aussi sûre que nous reviendrons l’année prochaine se payer le bonheur !
140 à 150 couverts, le « grand buffet en musique » à 65 € tous les dimanches et jours fériés de 12h30 à 14h00 tout au long de l’année (vin blanc et rouge, eau plate ou gazeuse, sodas à discrétion). Christophe Hamonou le chef cuisinier officie depuis décembre 2011. En 2012, le Grand hôtel a récolté une 5ème étoile.
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Se payer le bonheur !
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